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Rencontre diplomatique : SEM Bakary Yaou Sangaré reçu par la présidente de la République du Kosovo
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April 14, 2025

ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT SEM OUHOUMOUDOU MAHAMADOU A L'ouverture du Forum sur la réduction des risques des investissements et du commerce des MPMEs africaines

Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Honorables députés nationaux
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Représentant Résident de la Banque mondiale au Niger,


Monsieur le Représentant Résident du FMI au Niger,
Monsieur le Directeur National de la BCEAO pour le Niger, Monsieur le Directeur Général de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA),
Monsieur le Directeur Général du Fonds de Garantie Africain (AGF),
Monsieur le Directeur Général de l'Agence pour l'Assurance du Commerce en Afrique (ACA),
Monsieur le Directeur Général du Fonds de Garantie pour la Coopération Economique (FAGACE),
Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires Techniques et Financiers,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des banques et institutions financières,
Honorables invités, en vos rangs et qualités,
Mesdames, Messieurs,

Le Niger est particulièrement honoré d'accueillir ce forum en prélude des sommets extraordinaires des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine sur la ZLECAf et l'industrialisation et la diversification économique du continent que Niger accueille le 25 Novembre 2022.

Mesdames et Messieurs,

L'industrialisation est le plus grand facteur de transformation économique du continent par ses effets sur la création des richesses, sur l'emploi l'amélioration des revenus et la réduction de la pauvreté.
Pour nos jeunes nations avec un faible tissu industriel et peu de moyens financiers, une des voies d'accélération de leur industrialisation, réside dans la promotion du secteur manufacturier et l'agro-industrie. Ces secteurs en effet sont facilement accessibles aux petites et moyennes entreprises disposant de peu de ressources financières et managériales. Parce que justement elles disposent de peu de ressources financières et managériales, malgré leur potentiel de création d'emploi et des ressources, les PMEs constituent des entreprises à risque tant du point de vue de leurs partenaires financiers que commerciaux.
La pertinence du choix du thème de ce forum à savoir la réduction du risque d'investissement et de commerce des PMEs n'est donc plus à démontrer et l'aborder ensemble afin de convenir des solutions de mitigation relève du bon sens et dénote aussi, si besoin est, notre engagement commun à plus de synergie dans les interventions de nos institutions financières respectives, pour plus d'efficacité dans le financement de ce segment stratégique de notre tissu économique.
Les MPMEs contribuent en effet pour plus de 60% de la richesse créée en Afrique. En Afrique Subsaharienne en particulier, leur contribution au PIB est en moyenne de 40% et dans beaucoup de pays, elle représente les 2/3 du PIB. Elles génèrent plus de la moitié de l'emploi crée en faveur des femmes et des jeunes.
Les MPMEs sont une source majeure de création d'emplois et de revenus dans nos pays, aussi bien au plan domestique et qu'à l'exportation où elles engrangent des devises soutenant nos monnaies, et absorbent annuellement une masse critique du flux des jeunes entrant sur le marché de travail.
Les MPMEs sont ainsi un puissant instrument de réduction de la pauvreté et des inégalités sociales, par la promotion de l'entreprenariat des femmes et des jeunes et des autres groupes vulnérables de la société. Dans les pays sahéliens particulièrement exposés aux chocs climatiques les MPMEs sont les champions de la production agricole, secteur dans lequel les femmes participent activement à la transformation des produits agricoles locaux, réduisant ainsi l'inégalité du genre par la promotion de l'entreprenariat féminin.
Mesdames et Messieurs,
Force est de constater cependant que le potentiel de création de richesses des MPMEs africaines n'est pas pleinement libéré, à cause de multiples obstacles auxquels elles font face. Les plus communément cités étant:
·Un accès limité aux financements en raison des taux d'intérêts élevés ou des garanties conséquentes, limitant leur compétitivité et leur capacité de développement ;
La faiblesse de revenus, en lien avec la faiblesse des prix de vente, des coûts élevés des facteurs, entrainant une faible qualité des produits et services produits par ces entreprises ;
Un degré élevé d'informalité, au sens où certaines de ces entreprises ne sont pas enregistrées ;
Des compétences limitées, notamment dans la production de la documentation que demandent les institutions financières, ce qui limite leur accès au crédit ;
Une asymétrie d'informations, en lien avec une indisponibilité des états financiers et de l'historique de crédits de ces entreprises ;
·Des barrières culturelles et sociales pour les femmes chefs d'entreprises limitant leur accès aux financements.
Mesdames et Messieurs,
Au Niger, à l'instar de la plupart des autres pays africains, l'économie est constituée d'une part importante de MPMEs, formelles et informelles, participant activement à la transformation économique du pays. Toutefois, selon les données 2021 de notre Institut National de la Statistique, le secteur informel représente 57,1% du PIB. Le Gouvernement tout au long de la décennie passée, a fait de l'accélération de la création d'emplois et de l'entrepreneuriat des jeunes un levier essentiel des orientations politiques, stratégies et programmes du Plan quinquennal de Développement Economique et Social (PDES), dont la troisième édition sera présentée aux partenaires financiers le 5 décembre prochain. Les effets des réformes, dont la promotion de la compétitivité et la viabilité des MPMEs, combinés à la réalisation des infrastructures de commerce, ont concouru à l'accroissement du nombre d'entreprises nouvellement créées. Plus de 38.000 entreprises ont été créées sur la période 2011-2020 selon les données disponibles.
Mesdames et Messieurs,
Les opportunités de création et de développement des PMEs sont nombreuses et variées. Les produits artisanaux nigériens sont hautement appréciés, au niveau régional et international, en raison de leur valeur et de leur qualité. L'artisanat en particulier se présente comme un excellent pourvoyeur d'emplois. La création d'entreprises artisanales par les jeunes pourrait très rapidement booster le secteur et accroître sensiblement sa contribution à la croissance économique.
Le Niger dispose d'un potentiel considérable en minéraux et en hydrocarbures (uranium, pétrole, calcaire, charbon, or, gypse, marbre, phosphate, fer, cassitérite, cuivre, etc.) dont les conditions d'investissements sont rendues attrayantes grâce à une adaptation du code des investissements et des codes minier et pétrolier.
L'existence d'énormes potentialités agricoles, sylvicoles et pastorales offre des possibilités importantes de transformation et de modernisation agro-industrielles. En effet, les produits agricoles constituent 16% du volume des exportations à travers le niébé, l'oignon, l'ail, le poivron, la gomme arabique, le souchet et le sésame.
De même, le potentiel en terres irrigables, estimé à environ 270 000 ha, est faiblement mis en valeur. L'exploitation de ce potentiel permettrait de valoriser rapidement l'élevage et l'agriculture, de d'autant plus que le pays dispose d'un potentiel hydrique énorme constitué des eaux de surface et des eaux souterraines renouvelables et non renouvelables. La position géographique stratégique du Niger offre de nombreuses possibilités en termes de marchés d'exportation et pourrait faire du pays un Hub sous-région al pour le commerce et le transport international.
Mesdames et Messieurs,
L'accès aux financements est le défi qui se pose aux PMEs avec le plus d'acuité. Les obstacles y afférents sont principalement une méconnaissance de la demande des services financiers des populations, l'analphabétisme, une absence de diversification des services financiers, un secteur financier caractérisé par un manque de ressources financières suffisantes et stables, ce qui entraine une hausse des taux d'intérêt, un manque de dispositifs de sécurisation des activités les plus risquées, notamment de garanties, un secteur de la microfinance fragile et une réglementation pas toujours accommodante. A ces obstacles, s'ajoutent du côté de l'offre des services financiers une insuffisance d'infrastructures et de coûts élevés de facteurs et la faible densité de la population qui n'est pas de nature à encourager le déploiement des points de services.
Pour lever ces obstacles, le Gouvernement a crée des mécanismes financiers innovants et modernes, à même de répondre aux défis de financement des MPMEs, en renforçant notamment les capacités techniques et financières des institutions financières dans le cadre d'une stratégie de faire-faire.
Ainsi, dans le secteur agricole, le Gouvernement a créé, en 2017, le Fonds d'Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN)
En outre, pour élargir l'accès aux services financiers au plus grand nombre de nos populations, en particulier celles vivant en zone rurale, le Gouvernement a créé en 2020, le Fonds de Développement de l'Inclusion Financière (FDIF), dont la mission est de permettre l'accès au crédit aux populations exclues du secteur financier classique.
En réponse aux défis intrinsèques liés au financement des PME/PMI, le Gouvernement a créé en 2021, Le Fonds National d'Appui aux Petites et Moyennes Entreprises et Petites et Moyennes Industries (FONAP) dont la mission est la promotion des Petites et Moyennes Entreprises et des Petites et Moyennes Industries à travers la bonification des taux d'intérêts et la production des garanties.
Ces trois fonds d'investissement sont les moyens du Gouvernement en matière de financement de l'agriculture, de l'inclusion financière et des PME/PMI au Niger. Leurs mécanismes d'intervention font largement appel à l'atténuation des risques d'investissement et de commerce, portés par les MPMEs, notamment les garanties de crédits, les récépissés d'entrepôt et le warrantage etc.
Aussi, votre initiative de faire de notre pays, un pilote pour vos interventions conjuguées en matière de sécurisation des investissements et du commerce des MPMEs, devrait-elle aussi utiliser ces mécanismes mis en place par le Gouvernement.
Mesdames et Messieurs,
Au regard de la qualité de l'audience et des thèmes à débattre, je ne doute point que de vos échanges sortiront des propositions pertinentes qui permettront de circonscrire les risques sur les investissements et le commerce pour les MPMEs africaines en général et nigériennes en particulier. A cet égard, je fonde l'espoir pour la réussite de la phase pilote de vos initiatives conjointes dans notre pays.
Pour ma part, je puis d'ores et déjà vous assurer que les conclusions et recommandations de vos travaux seront une source d'inspiration dans la conduite des actions visant le renforcement des MPMEs nigériennes.
Sur ce, tout en souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouvert le Forum sur la réduction des risques des investissements et du commerce des Micro, Petites et Moyennes Entreprises(MPMEs) Africaines.

Je vous remercie de votre aimable attention.