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Madame et Messieurs les Responsables des Institutions ;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et représentants des organisations internationales ;
Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey ;
Honorables Chefs traditionnels et religieux ;
Mesdames et Messieurs les Établissements financiers,
Honorables invités en vos rangs grades et qualités ;
Dirigeants des PME/PMI ;
Mesdames et Messieurs ;
Directeurs des Banques.
Il y'a moins d'une semaine de cela, nous avons organisé, en ce lieu même, de concert avec l'Union européenne, le Business Forum Union Européenne-Niger dans le cadre du renforcement de l'attractivité de notre pays pour les investisseurs européens et de la mise en valeur des potentialités économiques dont regorge notre pays. Aujourd'hui, nous sommes retrouvons dans cette même enceinte du Mahatma Gandhi, dans la même dynamique du développement du secteur privé, pour opérationnaliser le FONAP outil indispensable pour le développement de nos petites et moyennes entreprises et/ou industries (PME/PMI).
La tenue de ces deux évènements coup sur coup, témoigne de la volonté de mon Gouvernement de traduire en acte les orientations du Programme de Renaissance Acte 3 de Son Excellence Monsieur MOHAMED Bazoum, Président de la République, Chef de l'Etat, en ce qui concerne la transformation structurelle de notre économie. Comme il le disait lui-même, à l'ouverture de la Table Ronde du PDES2022-2026 en décembre dernier, « notre ambition est de mettre en œuvre plusieurs stratégies visant la transformation structurelle de notre économie.
Cela, prouve notre profonde conviction qu'une croissance économique dynamique et génératrice d'emplois décents, source de transformation structurelle, exige la modernisation de notre économie en général et du système bancaire en particulier afin qu'il soit plus inclusif et favorable au financement du secteur privé local formel, avec une dotation des ressources importantes du Fonds National d'Appui au PME/PMI.
Au Niger, à l'instar de la plupart des autres pays africains, l'économie est constituée d'une part importante de PMEs, formelles et informelles, participant activement à la création des richesses du pays. Toutefois, selon les données 2021 de notre Institut National de la Statistique, le secteur informel représente 57,1% du PIB, c'est un gisement de PMEs qui nous interpelle.
A cet égard, j'ai instruit l'ensemble des ministres concernés de faire de l'accélération de la création d'emplois et de l'entrepreneuriat des jeunes un pilier constant des orientations politiques, stratégies et programmes en lien la Stratégie Nationale de Développement Durable et de Croissance Inclusive 2035, qui actuellement dans sa deuxième phase de mise en œuvre avec le PDES 2022-2026 dont la Transformation Structurelle de l'économie constitue le troisième axe.
D'ores et déjà, les actions vigoureuses mises en œuvre par mon Gouvernement, ont permis de créer un écosystème entrepreneurial dans lequel baignent de milliers de jeunes. Les effets des réformes, dont la promotion de la compétitivité et la viabilité des PME/PMI, combinés à la réalisation des infrastructures de commerce, ont concouru à l'accroissement du nombre d'entreprises nouvellement créées, soit 38.243 entreprises sur la période 2011-2020 selon les données disponibles.
Mesdames et messieurs,
Force est de constater cependant que le potentiel de création de richesses des PME/PMI n'est pas pleinement libéré dans notre pays, à cause de multiples obstacles auxquels elles font face.
Les plus communément cités, sans être exhaustifs, sont :
- Un accès limité aux financements;
- La faiblesse de revenus, en lien avec la faiblesse des prix de vente, -des coûts élevés des factures, entrainant une faible qualité des produits et services produits par ces entreprises;
- des taux d'intérêts, limitant leur compétitivité et, par conséquent, l'accès à un plus grand nombre de marchés ;
- Un degré élevé d'informalité, au sens où ces entreprises ne sont pas enregistrées ;
- Des compétences limitées, notamment dans la production de la documentation que demandent les institutions financières, ce qui limite leur accès au crédit;
- Une asymétrie d'informations, en lien avec une indisponibilité des états financiers et de l'historique de crédits de ces entreprises ;
- Des barrières culturelles et sociales pour les femmes chefs d'entreprises pour accéder aux financements, qui présentent un faible niveau d'éducation et de d'expérience professionnelle, exerçant dans des secteurs d'activités à faible valeur ajoutée, ainsi que le fardeau de la responsabilité familiale.
Vous remarquerez donc que l'accès au financement reste le goulot d'étranglement majeur à l'éclosion et au développement de nos PME et PMI. C'est dans la perspective de lever cette contrainte que le Gouvernement a mis en place un certain nombre d'instruments à travers plusieurs Fonds dont celui de l'inclusion financière (FDIF), le Fonds d'Investissement et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) en plus du FONAP.
Cela démontre de manière concrète, la volonté du Gouvernement à instaurer un véritable partenariat stratégique entre l'Etat et le secteur privé de nature à permettre un financement pérenne de nos PME/PMI qui sont à même de créer de manière durable et soutenue les richesses et les emplois permanents et décents indispensables pour l'épanouissement économique, social et culturel de notre peuple.
Je me réjouis aujourd'hui de la célérité et de l'efficacité avec lesquelles, le Ministère des Finances a pris toutes les dispositions, pour rendre opérationnel le FONAP qui vise principalement la promotion des Petites et Moyennes Entreprises compétitives, à leur proposer des mécanismes de financements diversifiés et adaptés, en vue d'augmenter leur contribution à la création de richesse et à la création d'emploi surtout pour les jeunes et les femmes.
En outre, parmi les mesures de soutien aux jeunes entrepreneurs nous avons, dans la loi des finances 2023, pris des mesures incitatives pour alléger les charges fiscales aux entreprises avec une réduction du minimum de perception en matière de taxe professionnelle, une exonération fiscale de deux (2) années sur l'impôt synthétique pour les entreprises nouvelles en vue d'encourager leur formalisation et leur permettre l'accès au financement bancaire.
Nous avions également, pris des mesures de soutien en faveur de nos jeunes entrepreneurs afin qu'ils déploient tous leur talent, leur génie et leur savoir-faire notamment les modifications relatives à la taxe d'apprentissage qui ont une visée incitative pour les PME/PMI, notamment en ce qui concerne le recrutement des jeunes diplômés en quête d'une première expérience et la signature des contrats à durée indéterminée pour les salariés.
Pour ce faire, j'engage le Gouvernement à assurer un suivi régulier de tous les dispositifs d'accompagnement et de financement (FONAP, FDIF, FISAN) et à créer une synergie en leur sein afin qu'ils atteignent les objectifs que leur avons assigné.
Aussi, j'exhorte tous les acteurs public et privé intervenants dans ce domaine à poursuivre les efforts d'accompagnement et de soutien de notre jeunesse plein de talents, d'esprit créatif et d'innovation.
Pour la réussite de ce pari stratégique, au combien important pour notre économie, je suis conscient du rôle clé de l'État en vue de la promotion du financement du secteur privé.
A vous dirigeants des PME/PMI, j'adresse tous mes encouragements pour faire de vos projets une réussite et vous appelle aux respects de vos engagements vis-à-vis des banques.
Sur ce, je déclare officiellement lancées les activités du Fonds National d'Appui aux Petites et Moyennes Entreprises et aux Petites et Moyennes Industries (FONAP).
Je vous remercie !