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Il s'agit pour le gouvernement d'apporter des modifications dans la DPG (axe 1 qui traite de la sécurité et de la quiétude sociale) afin de permettre le redéploiement des forces étrangères sur notre territoire. L'objectif de cette décision est d'apporter un appui tactique
(formation, renseignement, appui aérien...) à nos FDS pour mieux faire face au terrorisme.
Il faut préciser ici qu'il s'agira d'une coopération militaire qui est une politique d'échanges et d'actions conjointes dans le domaine de la sécurité entre états. Elle peut prendre des formes technique, logistique ou informationnelle. Son application n'est pas conditionnée à une ratification préalable par les parlements des pays partenaires. La coopération militaire peut cependant, comme toutes les politiques publiques, faire l'objet de discussions à l'assemblée nationale pour une question de transparence; comme ce que vient de faire le premier ministre Ouhoumoudou en engageant la responsabilité de son gouvernement devant la représentation nationale.
A la différence, l'accord de défense se distingue des accords de coopération militaire ou des arrangements, de nature essentiellement technique. Un accord de défense instaure un lien de défense de nature plus politique. Le champ de ces accords est variable. Ils peuvent aller au-delà de la défense contre un agresseur étatique et peuvent même par exemple servir à soutenir militairement un régime en vue de son maintien au pouvoir. Ce faisant, par exemple, s'il y a un accord de défense entre le Niger et l'Italie ou la France, cet accord doit forcément être ratifié par les parlements du Niger et de ces pays. C'est à cela que fait allusion l'article 169 de la constitution que certains par ignorance ou mauvaise foi font référence pour la discussion qui a lieu aujourd'hui à l'Assemblée Nationale alors qu'il est simplement question de coopération militaire et non d'accord de défense.
Après une brillante présentation par le chef du gouvernement, les députés nationaux ont pris à leur tour la parole pour argumenter leurs positions par rapport à cette importante question pour notre pays. Les débats ont duré toute la journée.
Au final la modification de l'axe 1 de la DPG de SEM le Premier Ministre a été approuvée par le parlement avec 131 voix pour et 31 voix contre.
Ahmad Bachard DIC/CABPM