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Placée sous la présidence du Ministre d'État, Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique et de l'Administration du Territoire, le Général de division Mohamed Toumba, la rencontre se déroule en présence des membres du CNSP, de plusieurs membres du Gouvernement dont la Ministre de l'Éducation Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion
des Langues, Dr Élisabeth Shérif, du Président du CCR, de la Présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, du représentant des PTF, du Gouverneur de Maradi, ainsi que de nombreuses autres personnalités civiles et militaires.
Ces assises, prévues du 10 au 12 décembre 2025, se tiennent autour du thème :
« La Chefferie traditionnelle, pilier de la refondation nationale et acteur de la cohésion sociale. »
Elles visent à renforcer le rôle des chefferies traditionnelles dans les réformes nationales et à valoriser leur contribution dans le système institutionnel.
Arrivée hier après-midi à Maradi aux côtés du Président du CCR, de la Ministre en charge de la Population et du Ministre en charge de la Refondation, la Ministre de l'Éducation Nationale prend une part active aux travaux.
Dans son intervention, elle a présenté :
• les missions prioritaires de son département ;
• les réformes engagées dans le cadre de la refondation ;
• et surtout, le rôle stratégique des chefs traditionnels dans la promotion, la protection et le développement de l'éducation au Niger.
Elle a rappelé que la chefferie traditionnelle, grâce à son ancrage communautaire, constitue un partenaire essentiel pour améliorer l'accès, la qualité, l'alphabétisation et le pilotage du système éducatif, notamment dans les zones vulnérables ou confrontées aux défis sécuritaires.
Contribution de la Chefferie Traditionnelle au Développement du Système Éducatif
Dans le cadre de la refondation, la Ministre en charge de l'Éducation Nationale met en lumière l'appui déterminant des chefs traditionnels, gardiens des valeurs culturelles et relais d'influence au sein des communautés.
I. Amélioration de l'accès à l'éducation
Les chefs traditionnels contribuent à :
• encourager l'inscription des enfants, filles et garçons ;
• lutter contre l'exode des jeunes et le désintérêt scolaire ;
• héberger ou faciliter l'hébergement des élèves non résidents ;
• plaider contre les mariages et grossesses précoces ;
• protéger les enfants contre toutes formes de violences ;
• mobiliser les communautés pour équiper les écoles en matériel didactique.
II. Amélioration de la qualité de l'éducation
Ils favorisent :
• une meilleure gestion du temps scolaire et la réduction des absences ;
• la construction rapide des SDC en paillote ;
• la sensibilisation des élèves pour prévenir les grèves et promouvoir la discipline ;
• l'intégration des enseignants dans la communauté afin de réduire les navettes ;
• le suivi parental et la remédiation communautaire.
III. Alphabétisation et Éducation Non Formelle (AENF)
Les chefs Traditionnels
• soutiennent les programmes d'alphabétisation des adultes ;
• encouragent l'éducation non formelle ;
• appuient la construction de SDC pour les centres d'alphabétisation ;
• mobilisent jeunes et adultes pour leur enrôlement dans les centres AENF.
IV. Pilotage et gestion des crises
Ils jouent un rôle clé dans :
• la promotion des valeurs d'intégrité, de responsabilité et de cohésion sociale ;
• l'identification rapide des besoins éducatifs lors des chocs sécuritaires ou climatiques ;
• la mise en œuvre de dispositifs d'éducation en urgence : centres de regroupement, écoles d'accueil, enseignement accéléré ;
• la lutte contre la psychose et la désinformation.
La Ministre en charge de l'Éducation Nationale a conclu en rappelant que la refondation du système éducatif repose sur une alliance durable entre l'État, les collectivités, les partenaires et les communautés.
Grâce à leur leadership naturel et à leur proximité avec les populations, les chefs traditionnels demeurent des acteurs stratégiques pour bâtir une école résiliente, inclusive et performante, capable de garantir la réussite de chaque enfant nigérien.